Le commerce electronique en Tunisie : un probleme de mentalité ou ignorance des etablissements

Cet article n’est pas un axiome de travail, encore moins de la provocation, mais bien une réalité. Selon le ministre tunisien du commerce, le cadre réglementaire propice pour le développement du secteur de commerce électronique a déjà été mis au point, reste que le gouvernement tunisien n’a pas pu à ce jour remarquer de changement quelconque ou d’enclenchement réel de cette activité.
En 2009, la Tunisie recensait près de 400 boutiques en ligne appelé aussi site e-commerce (contre 300 en 2008), mais celui-ci est constitué de 98% d’inscription universitaires en lieu et place de clients, comment expliquer cette tendance ? De nombreux aspects doivent êtres étudiés et abordés. (Les résultats énoncés ne se basant que sur le résultat du e-commerce B2C.)
Historiquement, le " commerce électronique " a fait son apparition dès qu’Internet s’est ouvert aux entreprises.
Ainsi, avec l’avènement des serveurs Web qui permettent de présenter l’entreprise et les produits qu’elle voudrait mettre en vente, le commerce électronique a multiplié ses fonctionnalités tout en évoluant.
Des milliers de nouvelles pages Web sont crées et mises à la disposition du public tous les jours. Pour la plupart ce ne sont que des pages commerciales destinées à promouvoir leurs produits. Aujourd'hui, pour de nombreuses entreprises, la question qui se pose n'est plus de savoir s'il faut créer un site Web, mais quand et par qui?
Malgré le développement du e-commerce et du paiement électronique à l’échelle internationale, notre pays connait toujours un retard par rapport à ses voisins comme le Maroc et l’Egypte.
Même si la Tunisie a commencé à s’investir dans ce domaine en 2004, le Maroc a pu réaliser un chiffre d’affaire dix fois plus important que celui de notre pays en mois de deux ans. On ne doit pas trouver des excuses bidons comme la différence du nombre de population. Ces prétextes ne font que cacher les vraies causes de ce recul. Alors, à quoi est dû cela ?? Quels sont les problèmes majeurs de cette récession ?? Qui est derrière ce ralentissement de ce domaine ?? Le paiement électronique est-il entrain d’avancer ou de reculer ??
Les problèmes :
Pour réaliser un paiement en ligne, l’internaute doit passer par plusieurs étapes. On va expliquer que dans chaque étape, ce client sera exposé à nombreuses complications. Par conséquent, ce dernier sera dégouté du commerce électronique et ne relancera plus jamais dans cette procédure.
En premier lieu, Pour faire un paiement, on doit avoir une carte bancaire, et la difficulté c’est que la personne doit attendre une longue période -généralement plus que 2 mois- pour que la banque puisse lui en livrer une.
Pourquoi toute cette période ??
La banque doit passer la commande à la société monétique Tunisie qui on dit pas traine les dossiers mais a beaucoup de travail et de demandes ce qui tardera cet acte. Et puisque VISA & MASTER CARD n’ont plus confiance dans nos systèmes de paiement électronique, La SMT, à son tour ,doit donner son accord pour la livraison de chaque carte !!!
Ouf !! C’est ennuyant, c’était juste une présentation générale sans beaucoup de détails. Mais, il y a un autre obstacle !!! Comment peut-on augmenter le nombre de carte bancaire et développer le commerce électronique et pour obtenir une pièce , on doit payer entre 30 et 40 dinars !! Et sur chaque retrait ou paiement, la banque harponne un montant entre 500 millimes et 2 dinars !!!
Je pense que les banques doivent diminuer le prix des cartes et rendent l’obtention des cartes totalement gratuite pour quelques temps afin ! de populariser ce type de pièce bancaire. Encore, les banques doivent penser à éliminer tous les frais de transactions (retrait, paiement …). D’ailleurs, la société monétique doit impérativement développer son système pour rendre l’obtention des bristols plus rapide et plus facile.
Dans le même domaine , une petite information qui nous sera utile pour connaitre notre rang dans notre région géographique premièrement et continuellement en second lieu.. Le nombre de cartes à augmenter de 900 milles à 2 millions en 5 ans !! C’est scandaleux pour un pays bien classé mondialement dans le domaine du High-Tech.
La seconde étape s’étale en entrant sur un site de paiement électronique et en remplissant les champs nécessaires. Et en appuyant sur « PASSER L’ETAPE DE PAIEMENT » un bizarre message s’expose « CERTIFICATION NON RECONNUE » ???? C’est quoi çà ??
L’agence nationale de certification électronique n’a pas pu établir une convention internationale avec les navigateurs Internet. Ceci cause un problème de confiance pour l’internaute qui pensera automatiquement à une arnaque, et il annulera sans doute cette procédure !!
Une question se pose ainsi : Est-ce que l’ANCE n’a pas pu payer les frais nécessaires ou les spécialistes mondiaux ne veulent pas de nous ?
Comment peut-on développer le commerce électronique avec une indifférence absolue des établissements concernés ?
Est qu’il y a un passage d’informations entre ces établissements ? Est-ce qu’il y a un contrôle ?
Après la finalisation du paiement, une corvée s’expose pour le commerçant et le client… Les frais de paiement s’élèvent à 3% sur chaque achat. Pour un commerçant qui utilise Internet pour gagner et pour commercialiser son produit et augmenter sa part de marché, une telle commission ne sera jamais acceptée puisqu’il sera dans l’obligation de perdre et non pas de gagner. Pourquoi la SMT ne diminue pas ce pourcentage à 0.5 % au maximum comme dans les pays européens ?
Concernant les systèmes de paiement sécurisés utilisés, même réticence pour le paiement par carte bancaire (et peu de personnes en détiennent, du reste), et son micro-moyen, le e-dinar est jugé fastidieux quant à la longueur de sa procédure d’obtention.
On ne peut pas évoquer le commerce électronique sans parler de la mentalité des gens. Dans tous les intervenants dans le système de paiement électronique, l’excuse qu’on entend est que le peuple n’a pas pu se familiariser avec ce nouveau système d’échange monétaires. Mais , si on médiatise plus ce système et si on a commencé par la e-commande avant le e-paiement ,et si on offrant des biens et des prix plus bas que dans le réel, le tunisien utilisera cette nouveauté.
Encore , Du point de vue des entreprises maintenant, plusieurs questions existentielles demeurent au point du jour. Existe-t-il une réelle conscience des entrepreneurs face aux opportunités et avantages qu’offrent le secteur e-commerce ? Les entreprises s’investissent-elles réellement dans ce sens ? Pourquoi de nouveaux acteurs ne se positionnent-ils pas pour garantir des moyens de livraison et de suivi efficaces ? ( une croissance de 100 sites e-commerce en 1 an, c’est peux vis à vis de la croissance européenne connue dans le secteur).
En lisant cet article, on constate que le e-commerce en Tunisie n’est pas entrain de s’améliorer mais en entendant parler des nouvelles technologies comme le M-commerce, on rêve d’un pays neutralisé par les technologies..
Mais ce qui me laisse réfléchir ! Pourquoi l’Etat a développé ce système de commerce mobile sans faire un bilan complet sur l’échec qu’a connu le e-commerce.
Chaque nouvelle procédure doit avoir des objectifs. Est-ce qu’on a réalisé ces objectifs dans le commerce électronique ?
En tous cas, il semble évident que si les entreprises tunisiennes ne s’engagent pas volontairement sur l’e-terrain, ce service restera un fabuleux potentiel inexploité.
Vous l’avez compris, la communication et le développement autour de solutions de paiement électronique sécurisées est un axe à suivre par le gouvernement tunisien.

Commentaires

Très bon article Yassine. Ce sont les problèmes presque majeurs. Vous avez bien critiqué les systèmes tunisiens. Justement pour répondre à votre question " Pourquoi l'Etat a développé ce système de commerce mobile sans faire un bilan complet sur l'échec qu'a connu le e-commerce?" Même si le système m-commerce est lancé en retard, mais son objectif principal et de pousser les tunisiens à acheter en ligne après avoir fait confiance aux mobiles.

Le commerce électronique : La Tunisie,des problèmes qui nous freinent :
http://successfule-commerce.blogspot.com/2010/08/le-commerce-electronique-en-tunisie-des.html
Très bon article Yassine. Ce sont les problèmes presque majeurs. Vous avez bien critiqué les systèmes tunisiens. Justement pour répondre à votre question " Pourquoi l'Etat a développé ce système de commerce mobile sans faire un bilan complet sur l'échec qu'a connu le e-commerce?" Même si le système m-commerce est lancé en retard, mais son objectif principal et de pousser les tunisiens à acheter en ligne après avoir fait confiance aux mobiles .

Le commerce électronique : La Tunisie,des problèmes qui nous freinent :
http://successfule-commerce.blogspot.com/2010/08/le-commerce-electronique-en-tunisie-des.html

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